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Marjorie Maljean

Echouer pour apprendre

Dernière mise à jour : 18 mai 2020


Tout le monde a sans doute entendu parler de pédagogie positive, bienveillance et valorisation.

En effet, féliciter, encourager son enfant lorsqu’il réussit quelque chose est essentiel car cela permet de lui donner envie de reproduire cette situation positive et alimentera l’estime de soi.


On parle d’ailleurs de libération d’endorphine (ou l’hormone du bonheur) lorsque l’on reçoit un compliment ou une phrase encourageante, et dans un contexte comme celui du confinement, cela permet l’amélioration du quotidien familial !


A contrario, il est prouvé que les reproches, conflits ou autres réprimandes entrainent le

développement du cortisol ou l’hormone du stress.


Il est donc essentiel d’accompagner son enfant dans une éducation positive, dans le but de renforcer les bons comportements et stimuler la motivation.


Or, comme toute théorie, il est important d’y apporter une nuance. En effet, la parentalité positive ne veut pas dire aucune structure ou zéro limites, car l’on sait que celles-ci permettent à l’enfant de se sentir sécurisé.


Par ailleurs, concernant le travail scolaire, il est important de laisser votre enfant faire l’expérience de l’échec car il n’y a qu’en se trompant qu’on apprend !


En effet, trop d’encouragements, d’attentes ou de valorisation peut peser lourd sur les épaules d’un enfant et lui transmettre la peur de rater.


Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends”: A travers cette citation de Mandela qui résume bien ma vision de l’apprentissage, prendre le risque d’échouer permet de développer la capacité à affronter les difficultés, enseigne la persévérance (fondamental dans les apprentissages) et valorise la confiance en soi.


Dans un système éducatif qui voue un culte à la performance, où l’évaluation favorise l’esprit de comparaison et de compétition, les enfants vont avoir tendance à perdre confiance lorsqu’ils échouent.


Confronté à un mauvais résultat, l’enfant évitera l’effort et aura tendance à se limiter puis finira par abandonner devant les difficultés alors que la crainte de l’échec peut être plus forte que le sentiment ressenti après un échec confirmé !



Un enfant qui apprendra le sens de l’effort, appréciera le défi, supportera davantage la critique et ne ressentira pas la menace face au succès de ses pairs. Il assumera également la responsabilité de ses erreurs et de ses actes.


Echouer permet donc à l’enfant de dépasser la peur et apporte un sentiment de sécurité face à la nouveauté comme un nouveau devoir ou une nouvelle consigne.

Cela favorisera d’ailleurs la flexibilité mentale, fonction exécutive fondamentale dans les apprentissages, qui est la capacité à pouvoir s’adapter à la nouveauté et changer de point de vue ou de stratégie dans les résolutions de problèmes.


Laissez donc votre enfant faire l’expérience de se tromper, c’est comme cela qu’il apprendra à se connaitre lui même.


Expliquez lui que le cerveau est modifiable et change tout au long de la vie, c’est pourquoi il est possible d’apprendre et progresser à tout âge.


N’hésitez pas également à lui parler de vos lacunes ou vos méconnaissances afin qu’il se rende compte que même les adultes ne maitrisent pas tout et continuent d’apprendre !


Marjorie Maljean


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